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  • La République du Bénin mise sur le textile et l’art pour transformer son économie

    La République du Bénin mise sur le textile et l’art pour transformer son économie

    Un pays de 13 millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, le Bénin, transforme ses exploitations de coton en une grande réussite. Voici comment de vastes réformes et projets transforment cette nation francophone.


    Sous la chaleur écrasante d’un après-midi de juin à Cotonou, la capitale économique animée du Bénin, un groupe de travailleurs de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) se rassemble autour d’un conteneur d’expédition avec impatience.

    À l’intérieur se trouvaient 80 000 leggings pour enfants, fraîchement fabriqués et prêts à être expédiés vers la France.

    Cet envoi, destiné au géant de la distribution français KIABI, a marqué une étape importante : la première exportation de vêtements “made in Benin” vers l’Europe.

    Pour Létondji Beheton, directeur général de la GDIZ, ce moment était l’aboutissement de plusieurs années de planification et un témoignage de la vision ambitieuse du Bénin.

    “Au lieu de vendre des matières premières à l’état brut, nous les transformerons au Bénin”, a-t-il déclaré, reprenant les sentiments d’une nation prête à tisser son destin économique.

    Une révolution du coton

    Le Bénin, petit pays francophone d’Afrique de l’Ouest d’environ 13 millions d’habitants, est depuis longtemps connu pour son coton.

    Ces dernières années, il est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec une production annuelle de 728 000 tonnes en 2020-2021.

    Traditionnellement, la majorité de cet “or blanc” était exportée brute, principalement vers le Bangladesh, laissant peu de valeur ajoutée à l’économie locale.

    Mais les choses changent.

    Le gouvernement du président Patrice Talon, lui-même ancien magnat du coton, a entrepris une réforme ambitieuse visant à transformer le Bénin, d’un exportateur de matières premières à un fabricant de produits finis.

    Au cœur de cette vision se trouve la GDIZ, un vaste complexe industriel qui vise à transformer le coton et d’autres produits agricoles en textiles et vêtements destinés à l’exportation vers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et les États-Unis.

    L’impact pourrait être transformateur.

    L’initiative vise à créer 300 000 emplois d’ici 2030, dont jusqu’à 250 000 dans le filage, le tissage et la fabrication de vêtements.

    Elle prévoit également d’augmenter les exportations de 5 à 10 milliards de dollars d’ici une décennie et de renforcer le PIB du Bénin de 4 à 7 milliards de dollars d’ici 2030.

    Au-delà du coton : une vision diversifiée

    Bien que les textiles soient à l’avant-garde, la transformation économique du Bénin va bien au-delà du coton.

    Le gouvernement poursuit une approche multidimensionnelle pour diversifier l’économie et stimuler la croissance.

    L’une des priorités est l’amélioration des infrastructures.

    Des projets sont en cours pour moderniser le port, l’aéroport, les routes et le secteur de l’énergie du pays afin de les amener aux normes internationales.

    Le port de Cotonou, déjà un lien vital pour les pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, fait l’objet d’une expansion majeure pour augmenter sa capacité d’expédition.

    Et alors que la pénétration d’internet s’approfondit, les technologies et services numériques prennent racine au Bénin.

    En décembre, le Bénin comptait 6,9 millions d’abonnés uniques à Internet mobile, selon les données de l’ARCEP, l’autorité de régulation des télécommunications.

    Cela reflète un taux de pénétration d’internet de 55 %, tandis que plus de 67 % de la population utilise un téléphone mobile.

    Ces chiffres résultent d’une croissance notable ces dernières années.

    Entre 2022 et 2023, le nombre de cartes SIM connectées aux réseaux de MTN, Celtiis et Moov Africa a augmenté de 12,3 %, tandis que celles ayant spécifiquement accès à Internet mobile ont augmenté de 12,4 %.

    Comme dans de nombreux autres pays africains, l’adoption croissante d’internet a permis de développer les services numériques.

    Au Bénin, il devient de plus en plus courant de stocker de l’argent dans un portefeuille mobile et d’accéder aux services publics en ligne.

    En 2021, le gouvernement a lancé une plateforme d’interopérabilité par laquelle les citoyens ont accès à plus de 250 services publics.

    Le pays a également créé une école numérique pour soutenir le déploiement et la maintenance des réseaux très haut débit et le développement des usages numériques dans l’économie.

    Il dispose également de l’incubateur de startups Sèmè-One et de plusieurs nouvelles agences qui soutiennent les initiatives numériques dans le pays.

    De plus, les services financiers numériques se sont accélérés ces dernières années.

    L’adoption du mobile money a augmenté de 327 % au cours des cinq dernières années, passant de 2,6 millions de comptes fin 2018 à 11,1 millions en 2023.

    Et les gens ne se contentent pas d’ouvrir des comptes.

    Un total de 2,07 milliards de transactions ont été effectuées en 2023, soit une augmentation de 920 % par rapport aux 202,6 millions enregistrées en 2018. La valeur des transactions a atteint plus de 10,6 milliards de FCFA (17,3 millions de dollars) contre 2 milliards de FCFA au cours des cinq années précédentes.

    Un autre pilier de la stratégie économique du Bénin est la culture et le tourisme.

    Le gouvernement prévoit d’investir 250 millions d’euros entre 2016 et 2026 pour faire de la culture le deuxième pilier de l’économie après l’agriculture.

    Quatre nouveaux musées sont prévus à travers le pays, y compris le Musée International du Vodun dans la capitale, Porto-Novo, qui vise à mettre en valeur le riche patrimoine de la religion Vodun.

    Un nouveau quartier culturel à Cotonou accueillera un musée d’art contemporain, un jardin de sculptures et un village artisanal, entre autres attractions.

    Un paysage économique stable et des réformes

    La transformation économique du Bénin s’opère dans un contexte de croissance robuste et de stabilité macroéconomique.

    Malgré les vents contraires mondiaux de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine, l’économie béninoise a crû de 6,3 % en 2022 et devrait maintenir un taux de croissance moyen de 6,3 % entre 2024 et 2026.

    Cette croissance est soutenue par une série de réformes structurelles mises en œuvre depuis 2016, lorsque le président Talon est entré en fonction.

    Le gouvernement s’est concentré sur l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement de l’administration fiscale et la promotion du développement du secteur privé.

    Ces efforts ont porté leurs fruits, le Bénin étant passé à la 149e place dans le classement de la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale, contre 153e en 2018.

    Le pays bénéficie également de son appartenance à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

    En tant que membre de ce bloc de huit pays, le Bénin utilise le franc CFA, qui est indexé sur l’euro, offrant une stabilité monétaire.

    Le pays bénéficie également d’un accès commercial préférentiel au marché de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative “Tout sauf les armes” (TSA).

    Malgré des progrès majeurs, les défis restent

    La pauvreté reste élevée, avec environ 38,5 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

    Bien que le taux officiel de chômage soit faible à 1,5 %, le sous-emploi dépasse les 70 %, et plus de 90 % des travailleurs sont employés dans l’économie informelle.

    Le changement climatique constitue une menace importante, en particulier pour le secteur agricole.

    Les producteurs de coton constatent déjà des changements dans les régimes climatiques, ce qui pourrait affecter les rendements et les moyens de subsistance.

    La dépendance du pays envers le Nigeria, son voisin géant et principal partenaire commercial, est à la fois une opportunité et une vulnérabilité. Cela est évident dans les récentes fermetures de frontières et les changements dans la politique de subvention des carburants du Nigeria, qui ont eu un impact négatif sur l’économie béninoise.

    Les préoccupations sécuritaires dans les régions du nord, influencées par l’instabilité dans la région du Sahel, représentent un autre défi.

    Vers l’avenir : une nouvelle frontière économique

    Malgré ces défis, l’humeur au Bénin est optimiste.

    L’industrie textile, longtemps considérée comme une étape vers l’industrialisation, pourrait être la clé pour libérer le potentiel économique du Bénin.

    Comme le note Matthias Knappe du Centre du Commerce International, “l’industrie textile a été, et est, dans de nombreux pays le point de départ de l’industrialisation”.

    Pour les jeunes Béninois comme Muriel Akouewanou, qui a trouvé un emploi dans les nouvelles usines textiles après deux ans de chômage, ces développements représentent l’espoir d’un avenir meilleur.

    “Mon rêve est de devenir ingénieure textile dans l’industrie émergente du Bénin”, dit-elle, incarnant les aspirations d’une nouvelle génération de Béninois prêts à saisir les opportunités de la renaissance économique de leur pays.

    Alors que le Bénin continue son voyage des champs de coton à la haute couture, des exportations brutes à la fabrication à valeur ajoutée, il offre une étude de cas convaincante sur la transformation économique en Afrique.

    Avec sa position stratégique, un environnement politique stable et un programme de réformes audacieux, cette petite nation ouest-africaine se positionne comme une destination attractive pour les investisseurs souhaitant faire partie de la prochaine histoire de croissance de l’Afrique.

    La route à venir ne sera pas sans défis, mais si le Bénin parvient à naviguer avec succès à travers les complexités des marchés mondiaux, du changement climatique et des dynamiques régionales, il pourrait bien devenir un modèle de diversification économique et de développement durable en Afrique.

    Du port animé de Cotonou aux champs de coton de Houegnonkpa, un nouveau chapitre de l’histoire économique du Bénin est en train de s’écrire – un fil à la fois.

  • Pourquoi les investisseurs sont enthousiastes à propos de l’Obligation du Trésor du Sénégal

    Pourquoi les investisseurs sont enthousiastes à propos de l’Obligation du Trésor du Sénégal

    Le Sénégal s’apprête à émettre une obligation du Trésor de 200 milliards de francs CFA (330 millions de dollars) en trois tranches ce mois-ci, suscitant un intérêt significatif des investisseurs. 

    Avec le pays d’Afrique de l’Ouest affichant l’une des économies à croissance rapide du continent africain, les investisseurs ont de bonnes raisons d’être enthousiastes. 

    Voici cinq facteurs qui alimentent l’enthousiasme des investisseurs pour l’émission de l’obligation :

    1. Qualité de l’émetteur

    Le Sénégal s’est établi comme un modèle de stabilité politique en Afrique de l’Ouest. Le pays a connu des transitions pacifiques du pouvoir depuis son indépendance en 1960. 

    Récemment, le président Macky Sall a annoncé qu’il ne chercherait pas un troisième mandat aux élections de 2024, apaisant les tensions politiques antérieures. 

    Le pays s’est également affirmé comme un participant fréquent et fiable sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En 2023 seul, le gouvernement sénégalais a réalisé 44 émissions d’obligations sur cette plateforme. 

    Daba Finance Invest Africa Dakar Senegal
    Dakar, Senegal

    Les agences mondiales de notation de crédit Standard & Poor’s et Moody’s ont classé le Sénégal respectivement aux niveaux d’investissement B+ et Ba3, soulignant l’amélioration de la solvabilité du pays. 

    Le FMI prévoit également que le Sénégal, déjà deuxième économie de l’UEMOA, enregistrera le deuxième taux de croissance économique le plus élevé en Afrique cette année et le cinquième au monde.

    2. Flux de revenus réguliers

    Comme la plupart des obligations gouvernementales, l’offre du Sénégal fournira aux investisseurs des paiements d’intérêts réguliers tout au long de la durée de vie de l’obligation, assurant un flux de revenus régulier. 

    La tranche de 5 ans offre un coupon de 6,25 %, la tranche de 7 ans offre 6,45 %, et la tranche de 10 ans offre 6,65 %, offrant aux investisseurs un flux de revenus semi-annuel robuste et stable, assurant des rendements attrayants surtout compte tenu des tendances actuelles des taux mondiaux.

    3. Faible risque de défaut

    Soutenues par un gouvernement souverain, les obligations souveraines comme celles du Sénégal présentent un risque de défaut extrêmement faible par rapport aux titres d’entreprises. 

    Alors que les obligations d’entreprises offrent des rendements attractifs, elles dépendent uniquement de la santé financière de l’entreprise émettrice. Le Sénégal n’a jamais fait défaut sur ses obligations. 

    Les investisseurs peuvent compter sur le gouvernement pour respecter ses paiements d’intérêts promis et le remboursement du principal.

    President Macky Sall

    4. Avantages fiscaux

    Les investisseurs résidents bénéficieront d’une exonération d’impôts sur les paiements d’intérêts et le remboursement du principal. Cette combinaison de rendements attrayants sans imposition rend les obligations sénégalaises attrayantes en tant que proposition de revenus fixes. 

    Pour les investisseurs étrangers, les revenus sont soumis aux régimes fiscaux nationaux applicables.

    5. Liquidité et accessibilité

    Les obligations souveraines ont tendance à être plus activement négociées en raison de volumes d’émission plus importants, assurant une liquidité saine pour les investisseurs. 

    Les obligations peuvent être achetées directement auprès du gouvernement ou via des plateformes d’investissement en ligne telles que Daba

    Elles seront négociées sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l’Afrique de l’Ouest francophone, assurant une liquidité pour les investisseurs. 

    Le gouvernement se réserve le droit de racheter des obligations sur le marché ouvert, permettant aux investisseurs de vendre facilement leurs avoirs

    L’obligation sénégalaise sera négociée sur la BRVM, fournissant une liquidité pour les investisseurs.

    Les investisseurs peuvent également acheter facilement des obligations sénégalaises par le biais de courtiers ou de fonds communs de placement sans participer directement aux enchères. La possibilité de retirer relativement facilement des investissements avant l’échéance offre une flexibilité supplémentaire.

    Avec les perspectives de croissance économique solides du Sénégal et son profil de crédit, combinés à la fiabilité et aux avantages d’une obligation souveraine, les investisseurs peuvent s’exposer à l’une des économies phares de l’Afrique tout en obtenant un rendement attractif et sans risque sur leur capital. 

    Pour plus de contenu sur les tendances et opportunités d’investissement, consultez l’application Daba dès aujourd’hui !

  • BRVM Crosses XOF 8trn ($13bn)

    BRVM Crosses XOF 8trn ($13bn)

    The feat was driven by a market rally as investors reacted to impressive half-year financial results of major firms listed on the bourse.


    These include Societe Generale CI and Ecobank CI.

    In response, their share prices rose +5.71% and +7.32% respectively.

    All major market indices, the BRVMComposite, BRVM30, and BRVMPrestige posted gains, of +1.22%, +1.28%, and +1.74% respectively.

    On a year-to-date basis, the market has returned 5.85%!

    In Case You Didn’t Know

    The Bourse Régionale des Valeurs Mobilières SA (BRVM) is the stock market for all the eight French-speaking Member States in the West African Economic and Monetary Union (WAEMU).

    Based in Abidjan, 47 companies from Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Senegal, and Togo are currently listed on the exchange.

    The only country not represented is Guinea-Bissau. 

    The BRVM was founded in 1998 and is one of two regional stock exchanges in Africa.

    The other one is the BVMAC (Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale), shared by six member states in the Economic and Monetary Community of Central Africa (CEMAC).

    These are Cameroon, Gabon, Chad, Central African Republic, Republic of the Congo, and Equatorial Guinea.

    Both markets operate on the CFA Franc, the common currency for all 14 francophone African member states. 

    The West and Central African CFA francs are pegged to the French currency (Euro), offering foreign exchange stability to investors in the country. 

    The operations on the stock exchanges are entirely digital, effectively making them a technical success story on the continent!

    Fun Fact: Africa is home to the only stock exchanges in the world shared by several countries.

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