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  • Franc CFA : Une couverture contre les monnaies africaines faibles

    Franc CFA : Une couverture contre les monnaies africaines faibles

    Le franc CFA est devenu une couverture stratégique pour naviguer dans la crise des devises en Afrique. Voici pourquoi cette monnaie indexée sur l’euro est un refuge sûr.


    Face à l’instabilité monétaire généralisée à travers l’Afrique, le franc CFA se distingue comme un phare de stabilité relative.

    Cette monnaie, utilisée par 14 pays africains, est devenue une couverture stratégique pour les commerçants et les investisseurs cherchant à naviguer dans les eaux turbulentes de la crise monétaire en cours sur le continent.

    Pour comprendre son importance, il faut d’abord explorer l’histoire et la structure du système du franc CFA, avant d’examiner son fonctionnement dans le contexte des défis économiques plus larges de l’Afrique.

    Qu’est-ce que le franc CFA ?

    Le franc CFA, qui signifie « Communauté Financière Africaine » en Afrique de l’Ouest et « Coopération Financière en Afrique Centrale » en Afrique centrale, a une histoire qui remonte à l’ère coloniale.

    Créé par la France en 1945 pour ses colonies après la Seconde Guerre mondiale, la monnaie a évolué tout en conservant sa structure de base.

    Aujourd’hui, le franc CFA est divisé en deux monnaies distinctes mais de valeur similaire : le franc CFA de l’Afrique de l’Ouest (XOF) utilisé par huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), et le franc CFA de l’Afrique centrale (XAF) utilisé par six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

    La caractéristique clé du franc CFA est son taux de change fixe avec l’euro.

    Initialement indexé sur le franc français, il a été réorienté vers l’euro en 1999 lorsque la France a adopté l’euro. Cette transition a maintenu la stabilité de la monnaie tout en déplaçant son ancrage vers le système monétaire européen plus large.

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    Différence entre XOF et XAF

    Bien que les XOF et XAF aient la même valeur et le même ancrage à l’euro, ce sont des monnaies distinctes utilisées dans des régions différentes.

    Le XOF circule en Afrique de l’Ouest (pays de l’UEMOA), tandis que le XAF est utilisé en Afrique centrale (pays de la CEMAC). Bien qu’ils soient théoriquement interchangeables, ils ne sont généralement pas utilisés en dehors de leurs zones respectives.

    Malgré le fait qu’il s’agisse de monnaies distinctes, les XOF et XAF ont la même valeur et sont indexés sur l’euro à un taux fixe de 1 euro pour 655,96 francs CFA.

    Ce système monétaire unique en Afrique offre un niveau de stabilité rare dans de nombreuses économies africaines, souvent confrontées à une volatilité sévère des devises, mais il a également suscité des débats sur la souveraineté économique.

    Quels sont les pays qui utilisent le franc CFA ?

    Le franc CFA est utilisé par 14 pays regroupés en deux unions monétaires.

    L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

    La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) regroupe le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon.

    Ces nations représentent collectivement une part significative de l’économie de l’Afrique subsaharienne.

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    Taux de change actuel et valeur du CFA

    Au moment de la rédaction de cet article, le taux de change est d’environ 595 francs CFA pour 1 dollar américain.

    Cependant, il est important de noter que la valeur du franc CFA est directement liée à l’euro, et non au dollar, de sorte que ce taux peut fluctuer en fonction des taux de change euro-dollar.

    Néanmoins, cette stabilité a rendu le franc CFA attrayant pour les commerçants et les investisseurs opérant dans la région.

    Le débat sur le franc CFA

    Les partisans du système du franc CFA soutiennent qu’il fournit une stabilité monétaire, contrôle l’inflation et facilite le commerce régional. Le soutien du Trésor français confère de la crédibilité à la monnaie, attirant potentiellement des investissements étrangers.

    Les critiques, cependant, soutiennent qu’il limite la souveraineté économique, entravant la capacité des pays membres à mettre en œuvre des politiques monétaires indépendantes.

    L’obligation de conserver 50 % des réserves de change auprès du Trésor français est perçue par certains comme une continuation du contrôle économique de l’ère coloniale. Certains affirment que cela a entravé l’industrialisation et la diversification économique dans les pays membres.

    De plus, le taux de change fixe peut rendre les exportations des pays du CFA moins compétitives lorsque l’euro est fort.

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    Le franc CFA comme refuge sûr

    Le contraste entre la zone franc CFA et le reste de l’Afrique est frappant en ce qui concerne la stabilité monétaire.

    Alors que des pays comme le Ghana, la Sierra Leone et le Nigeria sont confrontés à une inflation galopante et ont vu leurs monnaies se déprécier de plus de 45 % par rapport au dollar américain depuis janvier 2022, le franc CFA a maintenu sa valeur grâce à son ancrage à l’euro.

    La stabilité offerte par le franc CFA en fait une option attrayante pour les entreprises et les investisseurs cherchant à se prémunir contre les risques de change dans la région.

    Un exemple de ce phénomène peut être observé dans le comportement des commerçants nigérians. Des rapports récents indiquent que les commerçants du nord du Nigeria vendent de plus en plus de grains et d’autres produits à des pays du franc CFA comme le Niger, le Cameroun et le Tchad.

    Cette tendance est motivée par la stabilité relative du franc CFA par rapport à la volatilité du naira nigérian.

    Alors que le naira a connu une dépréciation significative, les commerçants trouvent que vendre en francs CFA leur permet de préserver la valeur de leurs revenus. Dans certains cas, un commerçant vendant des grains au Niger peut potentiellement doubler ou tripler son profit par rapport à la vente au Nigeria, simplement en raison des différences de taux de change.

    Cependant, cette situation met également en lumière des dynamiques économiques régionales complexes. Bien qu’elle soit bénéfique pour les commerçants individuels à court terme, de telles pratiques peuvent entraîner des pénuries alimentaires et des hausses de prix dans des pays comme le Nigeria, déstabilisant potentiellement les marchés et les économies locales.

    Lire aussi : Les marchés boursiers africains sont en plein essor. Mais les problèmes de devises ternissent leur attrait

    Se couvrir avec le franc CFA : Implications pour les investisseurs

    Pour les investisseurs et les entreprises opérant en Afrique, le franc CFA présente à la fois des opportunités et des défis. Sa stabilité en fait une option attrayante pour ceux qui cherchent à minimiser le risque de change.

    Cependant, la flexibilité limitée de la monnaie et le potentiel de changements politiques soudains doivent être pris en compte lors de la prise de décisions d’investissement à long terme.

    Les entreprises opérant dans plusieurs pays africains peuvent trouver que la zone franc CFA est une base utile pour les opérations régionales, leur permettant d’éviter certains des problèmes de conversion de devises rencontrés dans d’autres parties du continent. Mais elles doivent également être conscientes des limitations potentielles de croissance et de compétitivité liées à un taux de change fixe.

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    Regarder vers l’avenir

    Le débat autour du franc CFA continue d’évoluer.

    En 2019, il a été annoncé que le franc CFA de l’Afrique de l’Ouest serait renommé « Eco » dans le cadre d’un plan visant à réduire progressivement l’implication française dans la monnaie. Cependant, la mise en œuvre de ce changement a été retardée, et les détails de la transition restent flous.

    Alors que les nations africaines continuent de rechercher une plus grande indépendance économique et une intégration régionale, l’avenir du franc CFA reste un sujet de discussion intense. L’histoire de cette monnaie est en fin de compte celle des compromis entre stabilité et souveraineté, entre intégration régionale et politique économique nationale.

    À mesure que les économies africaines continuent de croître et d’évoluer, le rôle du franc CFA – et la question plus large de la politique monétaire dans la région – restera sans aucun doute au centre des discussions économiques et politiques dans les régions de l’UEMOA et de la CEMAC.

  • CFA Franc: A Hedge Against Weak African Currencies

    CFA Franc: A Hedge Against Weak African Currencies

    The CFA Franc has become a strategic hedge to navigate Africa’s currency crisis. Here’s why the euro-pegged currency is a safe haven.


    In the face of widespread currency instability across Africa, the CFA Franc stands out as a beacon of relative stability.

    This currency, used by 14 African countries, has become a strategic hedge for traders and investors seeking to navigate the turbulent waters of the continent’s ongoing currency crisis.

    To understand its significance, we must first delve into the history and structure of the CFA Franc system, before examining how it functions in the context of Africa’s broader economic challenges.

    What is the CFA Franc?

    The CFA Franc, which stands for “Communauté Financière Africaine” (African Financial Community) in West Africa and “Coopération Financière en Afrique Centrale” (Financial Cooperation in Central Africa) in Central Africa, has a history dating back to the colonial era.

    Created by France in 1945 for its colonies following World War II, the currency has evolved but maintained its core structure.

    Today, the CFA Franc is divided into two distinct but similarly valued currencies: the West African CFA franc (XOF) used by eight countries in the West African Economic and Monetary Union (WAEMU), and the Central African CFA franc (XAF) used by six countries in the Central African Economic and Monetary Union (CEMAC).

    The key feature of the CFA Franc is its fixed exchange rate with the euro.

    Initially pegged to the French franc, it transitioned to a euro peg in 1999 when France adopted the euro. This transition maintained the currency’s stability while shifting its anchor to the broader European monetary system.

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    Difference Between XOF and XAF

    While XOF and XAF have the same value and euro peg, they are separate currencies used in different regions.

    XOF circulates in West Africa (WAEMU countries), while XAF is used in Central Africa (CEMAC countries). Despite being theoretically interchangeable, they are typically not used outside their respective zones.

    Despite being separate currencies, both XOF and XAF have the same value and are pegged to the euro at a fixed rate of 1 euro to 655.96 CFA francs.

    This unique monetary system in Africa provides a level of stability that is rare in many African economies, which often face severe currency volatility but has also sparked debate about economic sovereignty.

    Which Countries Use the CFA Franc?

    The CFA Franc is used by 14 countries across two monetary unions.

    The West African Economic and Monetary Union (WAEMU) includes Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinea-Bissau, Mali, Niger, Senegal, and Togo.

    The Central African Economic and Monetary Union (CEMAC) comprises Cameroon, Central African Republic, Chad, the Republic of Congo, Equatorial Guinea, and Gabon.

    These nations collectively represent a significant portion of sub-Saharan Africa’s economy.

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    Current Exchange Rate and Value of the CFA

    As of the time of writing, the exchange rate is approximately 595 CFA francs to 1 US dollar.

    However, it’s important to note that the CFA franc’s value is directly tied to the euro, not the dollar, so this rate can fluctuate based on euro-dollar exchange rates.

    Nevertheless, this stability has made the CFA Franc an attractive option for traders and investors operating in the region.

    The CFA Franc Debate

    Proponents of the CFA Franc system argue that it provides monetary stability, controls inflation, and facilitates regional trade. The backing by the French Treasury lends credibility to the currency, potentially attracting foreign investment.

    Critics however argue that it limits economic sovereignty, hindering member countries’ ability to implement independent monetary policies.

    The requirement to keep 50% of foreign exchange reserves with the French Treasury is seen by some as a continuation of colonial-era economic control. Some argue this has hindered industrialization and economic diversification in member countries.

    In addition, the fixed exchange rate can make exports from CFA countries less competitive when the euro is strong.

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    The CFA Franc as a Safe Haven

    The contrast between the CFA Franc zone and the rest of Africa is stark when it comes to currency stability.

    While countries like Ghana, Sierra Leone, and Nigeria grapple with soaring inflation and have seen their currencies depreciate by over 45% against the US dollar since January 2022, the CFA Franc has maintained its value due to its euro peg.

    The stability offered by the CFA Franc has made it an attractive option for businesses and investors looking to hedge against currency risks in the region.

    An example of this phenomenon can be observed in the behavior of Nigerian traders. Recent reports indicate that traders in northern Nigeria are increasingly selling grains and other commodities to CFA Franc countries like Niger, Cameroon, and Chad.

    This trend is driven by the relative stability of the CFA Franc compared to the volatility of the Nigerian naira.

    As the naira has experienced significant depreciation, traders find that selling in CFA francs allows them to preserve the value of their earnings. In some cases, a trader selling grains in Niger can potentially double or triple their profit compared to selling in Nigeria, simply due to the exchange rate differences.

    However, this situation also highlights complex regional economic dynamics. While beneficial for individual traders in the short term, such practices can lead to food shortages and price increases in countries like Nigeria, potentially destabilizing local markets and economies.

    Also Read: African Stock Markets Are Booming. But Currency Woes Dampen Allure

    Hedging with CFA Franc: Implications for Investors

    For investors and businesses operating in Africa, the CFA Franc presents both opportunities and challenges. Its stability makes it an attractive option for those looking to minimize currency risk.

    However, the limited flexibility of the currency and the potential for sudden policy changes should be considered when making long-term investment decisions.

    Companies operating across multiple African countries may find the CFA Franc zone a useful base for regional operations, allowing them to avoid some of the currency conversion issues faced in other parts of the continent. But they must also be aware of the potential limitations on growth and competitiveness that come with a fixed exchange rate.

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    Looking to the Future

    The debate surrounding the CFA Franc continues to evolve.

    In 2019, it was announced that the West African CFA Franc would be renamed the “Eco” as part of a plan to gradually decrease French involvement in the currency. However, the implementation of this change has been delayed, and the details of the transition remain unclear.

    As African nations continue to seek greater economic independence and integration, the future of the CFA Franc remains a topic of intense discussion. The currency’s story is ultimately one of trade-offs between stability and sovereignty, between regional integration and national economic policy.

    As Africa’s economies continue to grow and evolve, the role of the CFA Franc – and the broader question of monetary policy in the region – will undoubtedly remain at the forefront of economic and political discussions in the WAEMU and CEMAC regions.

  • UEMOA : À l’intérieur du bloc régional ouest-africain

    UEMOA : À l’intérieur du bloc régional ouest-africain

    Les membres du bloc régional comprennent les huit pays francophones de l’Afrique de l’Ouest et offrent des leçons pour les efforts d’intégration régionale sur le continent.


    L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine, communément connue sous son acronyme français UEMOA ou son acronyme anglais WAEMU (West African Economic and Monetary Union), est une organisation régionale importante en Afrique de l’Ouest.

    Cet article fournit un aperçu de l’UEMOA, abordant les aspects clés de sa structure, de ses fonctions et de son impact sur l’intégration régionale.

    Combien de pays font partie de l’UEMOA ?

    L’UEMOA comprend huit États membres : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

    L’union a été officiellement établie le 10 janvier 1994, en s’appuyant sur les fondations de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) créée en 1962. La Guinée-Bissau a rejoint en 1997, portant le groupe initial de sept à huit membres.

    Quel est le but et les fonctions de l’UEMOA ?

    L’objectif principal de l’UEMOA est de promouvoir l’intégration économique entre ses États membres. Elle vise à créer un espace économique harmonisé et intégré en Afrique de l’Ouest, assurant la libre circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production.

    L’union s’efforce d’améliorer la compétitivité des économies membres dans le cadre d’un marché ouvert et compétitif, tout en simplifiant et harmonisant l’environnement juridique dans la région.

    Les fonctions clés de l’UEMOA incluent :

    • La coordination des politiques économiques et monétaires
    • La mise en œuvre de politiques sectorielles communes
    • L’harmonisation de la législation, notamment en matière de fiscalité
    • La création d’un marché commun
    • La coordination des politiques macroéconomiques nationales

    Quelle est la monnaie de l’UEMOA ?

    Les pays de l’UEMOA partagent une monnaie commune, le franc CFA de l’Afrique de l’Ouest (XOF).

    Cette monnaie est arrimée à l’euro, un héritage des liens coloniaux de la région avec la France. La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) gère la politique monétaire pour tous les membres de l’UEMOA.

    L’utilisation d’une monnaie commune vise à faciliter le commerce et l’investissement au sein de l’union en éliminant les risques de change et en réduisant les coûts de transaction.

    Cependant, cela signifie également que les pays membres ne peuvent pas ajuster indépendamment leurs politiques monétaires pour faire face à des défis économiques spécifiques à leur pays.

    Le franc CFA est arrimé à l’euro, un héritage des liens coloniaux de la région avec la France.

    Différences entre l’UEMOA et la CEDEAO

    Alors que l’UEMOA se concentre sur l’intégration économique et monétaire entre ses huit membres francophones, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un groupe régional plus large qui comprend tous les pays de l’UEMOA plus sept autres.

    La CEDEAO vise une coopération régionale et une intégration plus larges, au-delà des seules questions économiques.

    Les différences clés incluent :

    • Portée : L’UEMOA se concentre principalement sur l’intégration économique et monétaire, tandis que la CEDEAO a un mandat plus large incluant la coopération politique et la sécurité.
    • Adhésion : L’UEMOA compte 8 membres, tous utilisant le franc CFA, tandis que la CEDEAO compte 15 membres avec diverses monnaies.
    • Niveau d’intégration : L’UEMOA a atteint une intégration économique plus profonde, y compris une monnaie commune et des politiques économiques harmonisées, tandis que la CEDEAO travaille encore à atteindre ces objectifs.

    Lire aussi : Le Brexit de l’Afrique de l’Ouest – Aperçu de la rupture de la CEDEAO

    Quels sont les avantages de l’UEMOA ?

    L’UEMOA offre plusieurs avantages potentiels à ses États membres :

    Stabilité monétaire : La monnaie commune et la politique monétaire partagée visent à assurer la stabilité des prix et des taux d’inflation faibles dans toute la région.

    Facilitation du commerce : L’élimination des risques de change et la réduction des coûts de transaction devraient théoriquement promouvoir le commerce intra-régional.

    Coordination des politiques économiques : Des politiques économiques harmonisées peuvent conduire à des environnements d’affaires plus stables et prévisibles dans toute la région.

    Pouvoir de négociation collectif : En tant que bloc, les pays de l’UEMOA peuvent avoir une position de négociation plus forte dans les affaires économiques internationales.

    Développement des infrastructures régionales : L’union peut coordonner et financer des projets d’infrastructure régionaux qui bénéficient à plusieurs États membres.

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    La BRVM : La bourse régionale de l’UEMOA

    Un élément important de l’intégration financière de l’UEMOA est la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM).

    Établie en 1998 et ayant son siège à Abidjan, en Côte d’Ivoire, la BRVM est une bourse régionale unique au monde servant les huit pays membres de l’UEMOA. C’est la seule bourse au monde qui dessert plusieurs pays avec une monnaie commune.

    La BRVM joue un rôle crucial dans l’écosystème financier de l’UEMOA en offrant une plateforme permettant aux entreprises de lever des capitaux et aux investisseurs d’échanger des titres dans toute la région. Elle propose une variété d’instruments financiers, y compris des actions, des obligations et d’autres titres.

    Lire aussi : La BRVM – La porte d’entrée vers le potentiel de l’Afrique de l’Ouest

    La bourse fonctionne en français, reflétant la langue prédominante de la région de l’UEMOA, et toutes les transactions sont effectuées dans la monnaie commune du franc CFA.

    Malgré son potentiel, la BRVM fait face à des défis typiques des marchés frontières, notamment une liquidité limitée et un nombre relativement restreint de sociétés cotées. Cependant, elle représente une étape significative vers l’intégration financière au sein de l’UEMOA et a le potentiel de devenir un outil de plus en plus important pour mobiliser des capitaux pour le développement régional.

    À mesure que l’UEMOA poursuit son intégration économique, le rôle de la BRVM dans la facilitation de l’investissement transfrontalier et la fourniture d’une plateforme régionale pour la levée de capitaux est susceptible de croître en importance.

    Leçons de l’UEMOA en matière d’intégration régionale

    L’expérience de l’UEMOA offre plusieurs leçons importantes pour les efforts d’intégration régionale :

    Une union monétaire à elle seule ne suffit pas : Malgré le partage d’une monnaie commune, les pays de l’UEMOA n’ont pas vu l’augmentation attendue du commerce ou de l’investissement intra-régional. Cela suggère que d’autres obstacles, tels que l’infrastructure inadéquate et les procédures douanières complexes, jouent un rôle important dans l’entrave à l’intégration économique régionale.

    La diversité économique est importante : Les pays de l’UEMOA ont des structures économiques similaires, souvent en concurrence sur les mêmes marchés d’exportation plutôt que de se compléter. Cela limite le potentiel de commerce intra-régional et de diversification économique.

    Les dépendances extérieures persistent : Les liens économiques continus de la région avec la France et l’ancrage à l’euro ont été critiqués pour limiter la souveraineté économique et la flexibilité.

    La volonté politique est cruciale : Une intégration réussie nécessite un engagement politique soutenu de la part de tous les États membres pour mettre en œuvre et faire respecter les politiques convenues.

    Équilibrer les intérêts nationaux et régionaux : L’expérience de l’UEMOA souligne les défis consistant à aligner les priorités économiques nationales diverses sur les objectifs d’intégration régionale.

    Besoin d’une approche globale : Une intégration régionale efficace nécessite de s’attaquer simultanément à plusieurs facteurs, notamment le développement des infrastructures, l’harmonisation des réglementations et la suppression des barrières non tarifaires.

    Importance de la surveillance et de l’application : La mise en œuvre des politiques et des accords régionaux doit être constamment surveillée et appliquée pour atteindre les résultats escomptés.

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    Défis et perspectives d’avenir de l’UEMOA

    Malgré son existence de longue date, l’UEMOA fait face à plusieurs défis. Le commerce intra-régional reste relativement faible, et les économies des membres continuent d’être fortement dépendantes des exportations de matières premières vers les marchés en dehors de l’Afrique. La région est également confrontée à des problèmes de sécurité, en particulier dans la région du Sahel, qui affectent les activités économiques et les efforts d’intégration.

    À l’avenir, l’UEMOA travaille à approfondir l’intégration grâce à des initiatives telles que la création d’une bourse régionale et les efforts pour harmoniser les lois commerciales. L’union se concentre également de plus en plus sur la coopération en matière de sécurité, reconnaissant le lien entre la stabilité et le développement économique.

    En conclusion, l’UEMOA représente une tentative ambitieuse d’intégration économique régionale en Afrique de l’Ouest. Bien qu’elle ait obtenu certains succès, notamment en matière de stabilité monétaire, l’expérience de l’union souligne les complexités de l’intégration régionale.

    Alors que l’Afrique se dirige vers une intégration continentale plus large grâce à des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les leçons de l’UEMOA seront précieuses pour façonner des stratégies efficaces de coopération économique et de développement à travers le continent.

  • WAEMU: Inside the West African Regional Bloc

    WAEMU: Inside the West African Regional Bloc

    The regional bloc’s members include the eight francophone West African countries and offers lessons for regional integration efforts on the continent.


    The West African Economic and Monetary Union, commonly known by its French acronym UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine) or its English acronym WAEMU, is a significant regional organization in West Africa.

    This article provides an overview of WAEMU, addressing key aspects of its structure, functions, and impact on regional integration.

    How Many Countries are in the WAEMU?

    WAEMU comprises eight member states: Benin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinea-Bissau, Mali, Niger, Senegal, and Togo.

    The union was officially established on January 10, 1994, building upon the foundation of the West African Monetary Union (UMOA) created in 1962. Guinea-Bissau joined in 1997, expanding the initial group of seven to eight members.

    What is the Purpose and Functions of WAEMU?

    WAEMU’s primary objective is to foster economic integration among its member states. It aims to create a harmonized and integrated economic space in West Africa, ensuring the free movement of people, capital, goods, services, and factors of production.

    The union works towards enhancing the competitiveness of member economies within an open and competitive market framework, while also streamlining and harmonizing the legal environment across the region.

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    Key functions of WAEMU include:

    1. Coordinating economic and monetary policies
    2. Implementing common sectoral policies
    3. Harmonizing legislation, particularly regarding taxation
    4. Creating a common market
    5. Coordinating national macroeconomic policies

    What is the Currency of the WAEMU?

    WAEMU countries share a common currency, the West African CFA franc (XOF).

    This currency is pegged to the euro, a legacy of the region’s colonial ties to France. The Central Bank of West African States (BCEAO) manages the monetary policy for all WAEMU members.

    The use of a common currency is intended to facilitate trade and investment within the union by eliminating exchange rate risks and reducing transaction costs.

    However, it also means that member countries cannot independently adjust their monetary policies to address country-specific economic challenges.

    The CFA Franc is pegged to the euro, a legacy of the region’s colonial ties to France.

    Differences Between WAEMU and ECOWAS

    While WAEMU is focused on economic and monetary integration among its eight francophone members, the Economic Community of West African States (ECOWAS) is a larger regional group that includes all WAEMU countries plus seven others.

    ECOWAS aims for broader regional cooperation and integration beyond just economic matters.

    The key differences include:

    1. Scope: WAEMU focuses primarily on economic and monetary integration, while ECOWAS has a broader mandate including political cooperation and security.
    2. Membership: WAEMU has 8 members, all of which use the CFA franc, while ECOWAS has 15 members with various currencies.
    3. Depth of integration: WAEMU has achieved deeper economic integration, including a common currency and harmonized economic policies, while ECOWAS is still working towards these goals.

    Also Read: West Africa’s Brexit – Insights into ECOWAS Breakup

    What are the Benefits of WAEMU?

    WAEMU offers several potential benefits to its member states:

    Monetary stability: The common currency and shared monetary policy aim to provide price stability and low inflation rates across the region.

    Facilitated trade: The elimination of currency exchange risks and reduced transaction costs should theoretically promote intra-regional trade.

    Economic policy coordination: Harmonized economic policies can lead to more stable and predictable business environments across the region.

    Collective bargaining power: As a bloc, WAEMU countries may have stronger negotiating positions in international economic matters.

    Regional infrastructure development: The union can coordinate and fund regional infrastructure projects that benefit multiple member states.

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    The BRVM: WAEMU’s Regional Stock Exchange

    An important element of WAEMU’s financial integration is the Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), or Regional Securities Exchange.

    Established in 1998 and headquartered in Abidjan, Côte d’Ivoire, the BRVM is a unique regional stock exchange serving all eight WAEMU member countries. It’s the only stock exchange in the world that serves multiple countries with a common currency.

    The BRVM plays a crucial role in WAEMU’s financial ecosystem by providing a platform for companies to raise capital and for investors to trade securities across the region. It lists a variety of financial instruments, including stocks, bonds, and other securities.

    Also Read: BRVM – The Gateway to West Africa’s Potential

    The exchange operates in French, reflecting the predominant language of the WAEMU region, and all transactions are conducted in the common CFA franc currency.

    Despite its potential, the BRVM faces challenges typical of frontier markets, including limited liquidity and a relatively small number of listed companies. However, it represents a significant step towards financial integration within WAEMU and has the potential to become an increasingly important tool for mobilizing capital for regional development.

    As WAEMU continues to pursue economic integration, the role of the BRVM in facilitating cross-border investment and providing a regional platform for capital raising is likely to grow in importance.

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    Lessons from WAEMU on Regional Integration

    WAEMU’s experience offers several important lessons for regional integration efforts:

    Currency union alone is not sufficient: Despite sharing a common currency, WAEMU countries have not seen the expected boost in intra-regional trade or investment. This suggests that other barriers, such as inadequate infrastructure and complex customs procedures, play a significant role in hindering regional economic integration.

    Economic diversity matters: WAEMU countries have similar economic structures, often competing in the same export markets rather than complementing each other. This limits the potential for intra-regional trade and economic diversification.

    External dependencies persist: The region’s continued economic ties to France and the euro peg have been criticized as limiting economic sovereignty and flexibility.

    Political will is crucial: Successful integration requires sustained political commitment from all member states to implement and enforce agreed-upon policies.

    Balancing national and regional interests: The experience of WAEMU highlights the challenges of aligning diverse national economic priorities with regional integration goals.

    Need for comprehensive approach: Effective regional integration requires addressing multiple factors simultaneously, including infrastructure development, harmonization of regulations, and removal of non-tariff barriers.

    Importance of monitoring and enforcement: The implementation of regional policies and agreements needs to be consistently monitored and enforced to achieve desired outcomes.

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    Challenges and Future Prospects of WAEMU

    Despite its long-standing existence, WAEMU faces several challenges. Intra-regional trade remains relatively low, and member economies continue to be heavily dependent on commodity exports to markets outside Africa. The region also grapples with security issues, particularly in the Sahel, which impact economic activities and integration efforts.

    Looking ahead, WAEMU is working on deepening integration through initiatives like the creation of a regional stock exchange and efforts to harmonize business laws. The union is also increasing its focus on security cooperation, recognizing the link between stability and economic development.

    In conclusion, WAEMU represents an ambitious attempt at regional economic integration in West Africa. While it has achieved some successes, particularly in maintaining monetary stability, the union’s experience underscores the complexities of regional integration.

    As Africa moves towards broader continental integration through initiatives like the African Continental Free Trade Area (AfCFTA), the lessons from WAEMU will be valuable in shaping effective strategies for economic cooperation and development across the continent.

  • La République du Bénin mise sur le textile et l’art pour transformer son économie

    La République du Bénin mise sur le textile et l’art pour transformer son économie

    Un pays de 13 millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, le Bénin, transforme ses exploitations de coton en une grande réussite. Voici comment de vastes réformes et projets transforment cette nation francophone.


    Sous la chaleur écrasante d’un après-midi de juin à Cotonou, la capitale économique animée du Bénin, un groupe de travailleurs de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) se rassemble autour d’un conteneur d’expédition avec impatience.

    À l’intérieur se trouvaient 80 000 leggings pour enfants, fraîchement fabriqués et prêts à être expédiés vers la France.

    Cet envoi, destiné au géant de la distribution français KIABI, a marqué une étape importante : la première exportation de vêtements “made in Benin” vers l’Europe.

    Pour Létondji Beheton, directeur général de la GDIZ, ce moment était l’aboutissement de plusieurs années de planification et un témoignage de la vision ambitieuse du Bénin.

    “Au lieu de vendre des matières premières à l’état brut, nous les transformerons au Bénin”, a-t-il déclaré, reprenant les sentiments d’une nation prête à tisser son destin économique.

    Une révolution du coton

    Le Bénin, petit pays francophone d’Afrique de l’Ouest d’environ 13 millions d’habitants, est depuis longtemps connu pour son coton.

    Ces dernières années, il est devenu le premier producteur de coton en Afrique, avec une production annuelle de 728 000 tonnes en 2020-2021.

    Traditionnellement, la majorité de cet “or blanc” était exportée brute, principalement vers le Bangladesh, laissant peu de valeur ajoutée à l’économie locale.

    Mais les choses changent.

    Le gouvernement du président Patrice Talon, lui-même ancien magnat du coton, a entrepris une réforme ambitieuse visant à transformer le Bénin, d’un exportateur de matières premières à un fabricant de produits finis.

    Au cœur de cette vision se trouve la GDIZ, un vaste complexe industriel qui vise à transformer le coton et d’autres produits agricoles en textiles et vêtements destinés à l’exportation vers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et les États-Unis.

    L’impact pourrait être transformateur.

    L’initiative vise à créer 300 000 emplois d’ici 2030, dont jusqu’à 250 000 dans le filage, le tissage et la fabrication de vêtements.

    Elle prévoit également d’augmenter les exportations de 5 à 10 milliards de dollars d’ici une décennie et de renforcer le PIB du Bénin de 4 à 7 milliards de dollars d’ici 2030.

    Au-delà du coton : une vision diversifiée

    Bien que les textiles soient à l’avant-garde, la transformation économique du Bénin va bien au-delà du coton.

    Le gouvernement poursuit une approche multidimensionnelle pour diversifier l’économie et stimuler la croissance.

    L’une des priorités est l’amélioration des infrastructures.

    Des projets sont en cours pour moderniser le port, l’aéroport, les routes et le secteur de l’énergie du pays afin de les amener aux normes internationales.

    Le port de Cotonou, déjà un lien vital pour les pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali, fait l’objet d’une expansion majeure pour augmenter sa capacité d’expédition.

    Et alors que la pénétration d’internet s’approfondit, les technologies et services numériques prennent racine au Bénin.

    En décembre, le Bénin comptait 6,9 millions d’abonnés uniques à Internet mobile, selon les données de l’ARCEP, l’autorité de régulation des télécommunications.

    Cela reflète un taux de pénétration d’internet de 55 %, tandis que plus de 67 % de la population utilise un téléphone mobile.

    Ces chiffres résultent d’une croissance notable ces dernières années.

    Entre 2022 et 2023, le nombre de cartes SIM connectées aux réseaux de MTN, Celtiis et Moov Africa a augmenté de 12,3 %, tandis que celles ayant spécifiquement accès à Internet mobile ont augmenté de 12,4 %.

    Comme dans de nombreux autres pays africains, l’adoption croissante d’internet a permis de développer les services numériques.

    Au Bénin, il devient de plus en plus courant de stocker de l’argent dans un portefeuille mobile et d’accéder aux services publics en ligne.

    En 2021, le gouvernement a lancé une plateforme d’interopérabilité par laquelle les citoyens ont accès à plus de 250 services publics.

    Le pays a également créé une école numérique pour soutenir le déploiement et la maintenance des réseaux très haut débit et le développement des usages numériques dans l’économie.

    Il dispose également de l’incubateur de startups Sèmè-One et de plusieurs nouvelles agences qui soutiennent les initiatives numériques dans le pays.

    De plus, les services financiers numériques se sont accélérés ces dernières années.

    L’adoption du mobile money a augmenté de 327 % au cours des cinq dernières années, passant de 2,6 millions de comptes fin 2018 à 11,1 millions en 2023.

    Et les gens ne se contentent pas d’ouvrir des comptes.

    Un total de 2,07 milliards de transactions ont été effectuées en 2023, soit une augmentation de 920 % par rapport aux 202,6 millions enregistrées en 2018. La valeur des transactions a atteint plus de 10,6 milliards de FCFA (17,3 millions de dollars) contre 2 milliards de FCFA au cours des cinq années précédentes.

    Un autre pilier de la stratégie économique du Bénin est la culture et le tourisme.

    Le gouvernement prévoit d’investir 250 millions d’euros entre 2016 et 2026 pour faire de la culture le deuxième pilier de l’économie après l’agriculture.

    Quatre nouveaux musées sont prévus à travers le pays, y compris le Musée International du Vodun dans la capitale, Porto-Novo, qui vise à mettre en valeur le riche patrimoine de la religion Vodun.

    Un nouveau quartier culturel à Cotonou accueillera un musée d’art contemporain, un jardin de sculptures et un village artisanal, entre autres attractions.

    Un paysage économique stable et des réformes

    La transformation économique du Bénin s’opère dans un contexte de croissance robuste et de stabilité macroéconomique.

    Malgré les vents contraires mondiaux de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine, l’économie béninoise a crû de 6,3 % en 2022 et devrait maintenir un taux de croissance moyen de 6,3 % entre 2024 et 2026.

    Cette croissance est soutenue par une série de réformes structurelles mises en œuvre depuis 2016, lorsque le président Talon est entré en fonction.

    Le gouvernement s’est concentré sur l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement de l’administration fiscale et la promotion du développement du secteur privé.

    Ces efforts ont porté leurs fruits, le Bénin étant passé à la 149e place dans le classement de la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale, contre 153e en 2018.

    Le pays bénéficie également de son appartenance à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

    En tant que membre de ce bloc de huit pays, le Bénin utilise le franc CFA, qui est indexé sur l’euro, offrant une stabilité monétaire.

    Le pays bénéficie également d’un accès commercial préférentiel au marché de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative “Tout sauf les armes” (TSA).

    Malgré des progrès majeurs, les défis restent

    La pauvreté reste élevée, avec environ 38,5 % de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

    Bien que le taux officiel de chômage soit faible à 1,5 %, le sous-emploi dépasse les 70 %, et plus de 90 % des travailleurs sont employés dans l’économie informelle.

    Le changement climatique constitue une menace importante, en particulier pour le secteur agricole.

    Les producteurs de coton constatent déjà des changements dans les régimes climatiques, ce qui pourrait affecter les rendements et les moyens de subsistance.

    La dépendance du pays envers le Nigeria, son voisin géant et principal partenaire commercial, est à la fois une opportunité et une vulnérabilité. Cela est évident dans les récentes fermetures de frontières et les changements dans la politique de subvention des carburants du Nigeria, qui ont eu un impact négatif sur l’économie béninoise.

    Les préoccupations sécuritaires dans les régions du nord, influencées par l’instabilité dans la région du Sahel, représentent un autre défi.

    Vers l’avenir : une nouvelle frontière économique

    Malgré ces défis, l’humeur au Bénin est optimiste.

    L’industrie textile, longtemps considérée comme une étape vers l’industrialisation, pourrait être la clé pour libérer le potentiel économique du Bénin.

    Comme le note Matthias Knappe du Centre du Commerce International, “l’industrie textile a été, et est, dans de nombreux pays le point de départ de l’industrialisation”.

    Pour les jeunes Béninois comme Muriel Akouewanou, qui a trouvé un emploi dans les nouvelles usines textiles après deux ans de chômage, ces développements représentent l’espoir d’un avenir meilleur.

    “Mon rêve est de devenir ingénieure textile dans l’industrie émergente du Bénin”, dit-elle, incarnant les aspirations d’une nouvelle génération de Béninois prêts à saisir les opportunités de la renaissance économique de leur pays.

    Alors que le Bénin continue son voyage des champs de coton à la haute couture, des exportations brutes à la fabrication à valeur ajoutée, il offre une étude de cas convaincante sur la transformation économique en Afrique.

    Avec sa position stratégique, un environnement politique stable et un programme de réformes audacieux, cette petite nation ouest-africaine se positionne comme une destination attractive pour les investisseurs souhaitant faire partie de la prochaine histoire de croissance de l’Afrique.

    La route à venir ne sera pas sans défis, mais si le Bénin parvient à naviguer avec succès à travers les complexités des marchés mondiaux, du changement climatique et des dynamiques régionales, il pourrait bien devenir un modèle de diversification économique et de développement durable en Afrique.

    Du port animé de Cotonou aux champs de coton de Houegnonkpa, un nouveau chapitre de l’histoire économique du Bénin est en train de s’écrire – un fil à la fois.

  • Ecobank Group : Fortunes Diverses à Travers le Réseau Africain

    Ecobank Group : Fortunes Diverses à Travers le Réseau Africain

    Les résultats financiers d’Ecobank Transnational pour le premier semestre 2024 dressent un tableau de résilience face aux vents macroéconomiques contraires dans ses divers marchés africains.


    Ecobank Transnational Incorporated (ETIT) a récemment publié ses résultats financiers pour le premier semestre 2024, révélant une résilience face aux défis macroéconomiques dans ses divers marchés africains.

    Le groupe de services financiers panafricain a annoncé un bénéfice avant impôt de 324 millions de dollars, soit une augmentation de 5 % en glissement annuel ou de 23 % à taux de change constant, soulignant ainsi la robustesse de son modèle d’affaires diversifié. Cette performance intervient dans un contexte de conditions économiques difficiles dans plusieurs de ses pays d’opération, particulièrement sur le marché nigérian.

    Les revenus nets de la banque ont augmenté pour atteindre 994 millions de dollars, représentant une hausse de 2 % en glissement annuel ou une impressionnante croissance de 21 % à taux de change constant. Cette croissance a été principalement tirée par le revenu net d’intérêts, qui a augmenté pour atteindre 558 millions de dollars, soit une hausse de 2 % ou de 22 % à taux de change constant, reflétant l’impact positif des taux d’intérêt plus élevés et des stratégies réussies de réévaluation des prêts sur certains marchés.

    Les revenus non liés aux intérêts ont également augmenté, atteignant 436 millions de dollars, soit une hausse de 2 % ou de 20 % à taux de change constant. Cependant, cela a été partiellement compensé par la baisse des ventes de devises étrangères et de titres à revenu fixe et la réduction des gains de réévaluation en raison de la volatilité des devises, particulièrement au Zimbabwe.

    Les indicateurs de rentabilité d’Ecobank ont montré une nette amélioration, avec un retour sur fonds propres tangibles (ROTE) passant de 27 % à 34,7 % par rapport à l’année précédente. Cette amélioration de la rentabilité s’accompagne d’une meilleure efficacité, comme en témoigne le ratio coût/revenu, qui est passé de 57,8 % au premier semestre 2023 à 53,6 %. Ce gain d’efficacité est particulièrement notable compte tenu des pressions inflationnistes persistantes dans bon nombre des marchés de la banque, ce qui suggère que des stratégies efficaces de gestion des coûts sont en place.

    Cependant, les indicateurs de qualité des actifs de la banque présentent un tableau plus mitigé. Le ratio des prêts non performants (NPL) est passé de 5,5 % à 6,6 %, tandis que le coût du risque est passé de 71 points de base à 207 points de base sur la même période l’an dernier. Cette détérioration des indicateurs de qualité des actifs reflète probablement les conditions économiques difficiles auxquelles sont confrontés les emprunteurs dans divers secteurs et régions.

    Sur le plan du bilan, Ecobank a maintenu une position de liquidité solide avec des dépôts de clients atteignant 19 milliards de dollars, soit une augmentation de 13 % à taux de change constant. Le portefeuille de prêts bruts de la banque s’élevait à 10,2 milliards de dollars, en baisse de 8 % en termes nominaux, mais en hausse de 6 % à taux de change constant.

    Le ratio prêts/dépôts de 53,7 % suggère un potentiel d’expansion du crédit, si des opportunités attrayantes se présentent dans la tolérance au risque de la banque. Les actifs totaux ont légèrement diminué pour atteindre 25,9 milliards de dollars, en baisse de 4 % par rapport à décembre 2023, ce qui pourrait refléter une approche prudente de la croissance du bilan en période d’incertitude économique.

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    La position en capital d’Ecobank reste robuste, avec un ratio CET1 de 9,8 %, un ratio de fonds propres de catégorie 1 de 10,5 % et un ratio total de solvabilité de 14,3 %. Bien que ces ratios aient légèrement diminué par rapport à décembre 2023, ils restent confortablement au-dessus des exigences réglementaires, fournissant une base solide pour les opérations de la banque et une croissance potentielle future.

    L’analyse régionale des performances d’Ecobank révèle des fortunes diverses à travers son empreinte géographique.

    La région UEMOA (Afrique de l’Ouest francophone) a enregistré une solide performance avec un bénéfice avant impôt de 157 millions de dollars, en hausse de 5 %, et un ROE impressionnant de 26,7 %. La région AWA (Afrique de l’Ouest anglophone) a montré une forte croissance avec un bénéfice avant impôt en hausse de 46 % (65 % à taux de change constant) pour atteindre 147 millions de dollars et un ROE de 34,7 %.

    La région CESA (Afrique centrale, orientale et australe) a également bien performé, avec un bénéfice avant impôt en hausse de 15 % (29 % à taux de change constant) pour atteindre 163 millions de dollars et un ROE de 37,4 %. Cependant, les opérations au Nigéria ont rencontré des défis significatifs, avec un bénéfice avant impôt en chute de 77 % (41 % à taux de change constant) pour atteindre seulement 6 millions de dollars et un ROE de 3,8 %, reflétant l’environnement opérationnel difficile dans la plus grande économie d’Afrique.

    En ce qui concerne les segments d’activité, tous ont montré une forte croissance des revenus à taux de change constant. La banque d’investissement et d’entreprises a mené en termes de rentabilité avec des revenus nets de 511 millions de dollars, en hausse de 14 % à taux de change constant, et un bénéfice avant impôt de 225 millions de dollars.

    La banque commerciale a vu ses revenus nets augmenter de 23 % à taux de change constant pour atteindre 275 millions de dollars, tandis que les revenus de la banque de détail ont augmenté de 25 % à taux de change constant pour atteindre 249 millions de dollars. Ces résultats démontrent la capacité de la banque à croître dans divers segments de clientèle malgré des conditions de marché difficiles.

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    Malgré ces résultats financiers globalement positifs, la performance boursière d’Ecobank sur la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières) raconte une autre histoire.

    Selon les dernières informations disponibles, Ecobank Transnational Inc (ETIT) est la septième valeur la plus importante de la BRVM avec une capitalisation boursière de 307 milliards FCFA, représentant environ 3,32 % du marché boursier.

    Cependant, le cours de l’action de la banque a chuté de 10,5 % depuis le début de l’année, ayant démarré à 19 FCFA. Cette performance classe Ecobank au 36e rang de la BRVM en termes de performance boursière depuis le début de l’année, suggérant une déconnexion entre les résultats financiers de la banque et le sentiment des investisseurs.

    La divergence entre l’amélioration des performances financières d’Ecobank et sa performance boursière pourrait être attribuée à plusieurs facteurs.

    Les investisseurs pourraient être préoccupés par les défis économiques plus larges auxquels sont confrontés les marchés africains, en particulier l’environnement de forte inflation et la volatilité des devises dans des marchés clés comme le Nigéria et le Zimbabwe.

    L’augmentation des prêts non performants et du coût du risque pourrait également peser sur le sentiment des investisseurs, car cela pourrait signaler une pression future sur la rentabilité de la banque si les conditions économiques se détériorent.

    À l’avenir, Ecobank est confrontée à des opportunités et à des défis. L’accent mis par la banque sur la transformation numérique et l’amélioration de l’expérience client, comme l’a souligné le PDG Jeremy Awori, pourrait stimuler davantage les gains d’efficacité et la croissance des revenus.

    Les performances solides dans des régions comme l’UEMOA, l’AWA et la CESA offrent une base solide pour une expansion continue. Cependant, la banque devra naviguer prudemment à travers les vents contraires économiques, en particulier au Nigéria, et gérer de manière proactive la qualité de ses actifs pour maintenir la confiance des investisseurs.

    L’augmentation des charges d’amortissement, passant de 103 millions de dollars au premier semestre 2023 à 137 millions de dollars au premier semestre 2024, reflète une approche prudente de la gestion des risques, mais souligne également l’environnement opérationnel difficile. La capacité d’Ecobank à maintenir sa trajectoire de croissance tout en gérant efficacement ces risques sera cruciale dans les mois à venir.

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    En conclusion, les résultats d’Ecobank pour le premier semestre 2024 démontrent la résilience de son modèle d’affaires panafricain et sa capacité à générer de la croissance malgré des conditions macroéconomiques difficiles.

    L’amélioration de la rentabilité et des indicateurs d’efficacité de la banque sont des signes encourageants, mais les pressions croissantes sur la qualité des actifs et la faible performance de ses opérations nigérianes méritent une attention particulière. La déconnexion entre les performances financières de la banque et sa valorisation boursière suggère que les investisseurs restent prudents quant aux perspectives à court terme des actions bancaires africaines.

    Alors qu’Ecobank se dirige vers la seconde moitié de 2024, son équipe de direction devra se concentrer sur le maintien de la dynamique positive dans ses marchés les plus forts tout en s’attaquant aux défis dans les régions sous-performantes. Un investissement continu dans la transformation numérique, une gestion prudente du portefeuille de prêts et une attention particulière au contrôle des coûts seront essentiels.

    Si le prêteur parvient à naviguer avec succès dans ces défis et à démontrer une amélioration soutenue de ses opérations nigérianes, il pourrait être en mesure de combler l’écart entre ses performances financières et sa valorisation boursière, inversant potentiellement la tendance négative de son cours de l’action sur la BRVM.

  • Ecobank Group: Varying Fortunes Across Africa Footprint

    Ecobank Group: Varying Fortunes Across Africa Footprint

    Ecobank Transnational’s financial results for the first half of 2024 paint a picture of resilience in macroeconomic headwinds across its diverse African markets.


    Ecobank Transnational Incorporated (ETIT) recently released its financial results for the first half of 2024, painting a picture of resilience in macroeconomic headwinds across its diverse African markets.

    The pan-African financial services group reported a profit before tax of $324 million, a 5% increase year-on-year or 23% at constant currency, underscoring the strength of its diversified business model. This performance comes against a backdrop of challenging economic conditions in several of its operating countries, particularly evident in the Nigerian market.

    The bank’s net revenues grew to $994 million, representing a 2% increase year-on-year or an impressive 21% at constant currency. This growth was primarily driven by net interest income, which rose to $558 million, up 2% or 22% at constant currency, reflecting the positive impact of higher interest rates and successful loan repricing strategies in some markets.

    Non-interest revenue also saw an uptick, reaching $436 million, a 2% increase or 20% at constant currency. However, this was partially offset by lower client-driven foreign currency and fixed-income sales and reduced revaluation gains due to currency volatility, particularly in Zimbabwe.

    Ecobank’s profitability metrics showed marked improvement, with the Return on Tangible Equity (ROTE) increasing to 34.7% from 27% in the previous year. This enhancement in profitability was accompanied by improved efficiency, as evidenced by the cost-to-income ratio, which decreased to 53.6% from 57.8% in H1 2023. This efficiency gain is particularly noteworthy given the persistent inflationary pressures across many of the bank’s markets, suggesting effective cost management strategies are in place.

    However, the bank’s asset quality indicators present a more mixed picture. The Non-Performing Loan (NPL) ratio increased to 6.6%, up from 5.5% in H1 2023, while the cost of risk rose to 207 basis points from 71 basis points in the same period last year. This deterioration in asset quality metrics points to increased stress in the loan portfolio, likely a reflection of the challenging economic conditions faced by borrowers across various sectors and geographies.

    On the balance sheet front, Ecobank maintained a strong liquidity position with customer deposits growing to $19 billion, a 13% increase at constant currency. The bank’s gross loan book stood at $10.2 billion, down 8% in nominal terms but up 6% at constant currency.

    The loans-to-deposit ratio of 53.7% suggests ample room for potential credit expansion, should attractive opportunities arise within the bank’s risk appetite. Total assets decreased slightly to $25.9 billion, down 4% from December 2023, possibly reflecting a cautious approach to balance sheet growth in uncertain economic times.

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    Ecobank’s capital position remains robust, with a CET1 ratio of 9.8%, Tier 1 capital ratio of 10.5%, and a Total Capital Adequacy Ratio of 14.3%. While these ratios have seen a slight decrease from December 2023, they remain comfortably above regulatory requirements, providing a solid foundation for the bank’s operations and potential future growth.

    The regional breakdown of Ecobank’s performance reveals varying fortunes across its geographical footprint.

    The UEMOA (Francophone West Africa) region delivered a solid performance with a profit before tax of $157 million, up 5%, and an impressive ROE of 26.7%. The AWA (Anglophone West Africa) region showed strong growth with profit before tax surging 46% (65% at constant currency) to $147 million and an ROE of 34.7%.

    The CESA (Central, Eastern, and Southern Africa) region also performed well, with profit before tax increasing 15% (29% at constant currency) to $163 million and an ROE of 37.4%. However, the Nigerian operations faced significant challenges, with profit before tax plummeting 77% (41% at constant currency) to just $6 million and an ROE of 3.8%, reflecting the difficult operating environment in Africa’s largest economy.

    Looking at business segments, all showed strong revenue growth at constant currency. Corporate and Investment Banking led in profitability with net revenues of $511 million, up 14% at constant currency, and a profit before tax of $225 million.

    Commercial Banking saw net revenues increase by 23% at constant currency to $275 million, while Consumer Banking revenues grew by 25% at constant currency to $249 million. These results demonstrate the bank’s ability to grow across various customer segments despite challenging market conditions.

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    Despite these largely positive financial results, Ecobank’s stock performance on the BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières) tells a different story.

    As of the latest available information, Ecobank Transnational Inc (ETIT) is the seventh most valuable stock on the BRVM with a market capitalization of XOF 307 billion, representing about 3.32% of the stock market.

    However, the bank’s share price has seen a 10.5% decline since the beginning of the year, when it started at 19 XOF. This performance ranks Ecobank 36th on the BRVM in terms of year-to-date stock performance, suggesting a disconnect between the bank’s financial results and investor sentiment.

    The divergence between Ecobank’s improved financial performance and its stock market performance could be attributed to several factors.

    Investors may be concerned about the broader economic challenges facing African markets, particularly the high inflation environment and currency volatility in key markets like Nigeria and Zimbabwe.

    The increase in non-performing loans and cost of risk might also be weighing on investor sentiment, as it could signal potential future pressure on the bank’s profitability if economic conditions worsen.

    Looking ahead, Ecobank faces both opportunities and challenges. The bank’s focus on digital transformation and improving customer experience, as highlighted by CEO Jeremy Awori, could drive further efficiency gains and revenue growth.

    The strong performance in regions like UEMOA, AWA, and CESA provides a solid foundation for continued expansion. However, the bank will need to navigate carefully through the economic headwinds, particularly in Nigeria, and manage its asset quality proactively to maintain investor confidence.

    The increase in impairment charges, rising from $103 million in H1 2023 to $137 million in H1 2024, reflects a prudent approach to risk management but also highlights the challenging operating environment. Ecobank’s ability to maintain its growth trajectory while effectively managing these risks will be crucial in the coming months.

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    In conclusion, Ecobank’s H1 2024 results demonstrate the resilience of its pan-African business model and its ability to generate growth despite challenging macroeconomic conditions.

    The bank’s improved profitability and efficiency metrics are encouraging signs, but the increased asset quality pressures and the weak performance of its Nigerian operations warrant close attention. The disconnect between the bank’s financial performance and its stock market valuation suggests that investors remain cautious about the near-term outlook for African banking stocks.

    As Ecobank moves into the second half of 2024, its management team will need to focus on maintaining the positive momentum in its stronger markets while addressing the challenges in underperforming regions. Continued investment in digital transformation, careful management of the loan book, and a keen eye on cost control will be essential.

    If the lender can navigate these challenges successfully and demonstrate sustained improvement in its Nigerian operations, it may be able to close the gap between its financial performance and stock market valuation, potentially reversing the negative trend in its share price on the BRVM.

  • Comment commencer à investir en Afrique : un guide pour les investisseurs

    Comment commencer à investir en Afrique : un guide pour les investisseurs

    La diversité des économies, des ressources et de la population jeune de l’Afrique présente un cas convaincant pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles.


    Investir en Afrique offre une opportunité unique de tirer parti de l’une des régions les plus dynamiques et à la croissance la plus rapide au monde.

    Avec ses économies diversifiées, ses ressources naturelles abondantes et sa population jeune et entrepreneuriale, l’Afrique présente un cas convaincant pour les investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles et à obtenir des rendements significatifs.

    Voici un guide sur la façon de commencer à investir en Afrique, conçu pour vous aider à naviguer dans ce marché passionnant.

    Comprendre le paysage du marché africain

    Avant de plonger dans les investissements, il est essentiel de comprendre le paysage du marché africain. L’Afrique comprend 54 pays, chacun avec son propre environnement économique, cadre réglementaire et opportunités d’investissement. Les facteurs clés à considérer incluent :

    Croissance économique : De nombreux pays africains connaissent une croissance économique robuste, tirée par des secteurs tels que la technologie, l’agriculture et les ressources naturelles.

    Démographie : L’Afrique a une population jeune et en croissance rapide, ce qui stimule la demande de biens et de services.

    Urbanisation : L’urbanisation croissante crée de nouvelles opportunités d’investissement dans l’immobilier, les infrastructures et les biens de consommation.

    Adoption technologique : L’adoption rapide de la technologie, en particulier de la technologie mobile, transforme les industries et ouvre de nouveaux marchés.

    Lire aussi : Perspectives économiques africaines 2024 : Résilience et opportunités pour les investisseurs

    Identifier les opportunités d’investissement

    L’Afrique offre un large éventail d’opportunités d’investissement dans divers secteurs. Certains des secteurs les plus prometteurs incluent :

    Technologie : Les startups technologiques africaines attirent des investissements importants, notamment dans la fintech, le commerce électronique et la technologie de la santé.

    Agriculture : L’agriculture reste un pilier de nombreuses économies africaines, avec des opportunités dans la production, la transformation et l’agritech.

    Ressources naturelles : L’Afrique est riche en ressources naturelles, y compris les minéraux, le pétrole et le gaz, offrant des opportunités pour les investisseurs dans les secteurs minier et énergétique.

    Immobilier : La demande croissante de logements, de propriétés commerciales et d’infrastructures présente de nombreuses opportunités dans le secteur immobilier.

    Biens de consommation : La classe moyenne en expansion stimule la demande de biens et services de consommation, créant des opportunités dans la vente au détail, l’alimentation et les boissons, et les biens de consommation courante (FMCG).

    Lire aussi : De l’alimentation à la technologie : où investir en Afrique en 2024

    Choisir le bon véhicule d’investissement

    Il existe plusieurs façons d’investir en Afrique, chacune avec son propre profil de risque et de rendement. Voici quelques véhicules d’investissement courants :

    Actions : Investir dans des entreprises cotées en bourse sur les bourses africaines est une façon simple d’obtenir une exposition au marché. Des pays comme le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud, ainsi que la zone UEMOA, ont des bourses bien établies.

    Fonds négociés en bourse (ETF) : Les ETF qui se concentrent sur les marchés africains offrent une exposition diversifiée et sont un moyen facile d’investir dans un panier d’actions africaines.

    Fonds communs de placement : Les fonds communs de placement qui investissent dans les marchés africains offrent une gestion professionnelle et une diversification.

    Capital-investissement : Pour les investisseurs ayant une tolérance au risque plus élevée, le capital-investissement offre la possibilité d’investir dans des entreprises privées, souvent avec un potentiel de rendement significatif.

    Capital-risque : Investir dans les startups africaines par le biais du capital-risque peut générer des rendements élevés, en particulier dans le secteur technologique.

    Lire aussi : Qu’est-ce que les actions et pourquoi devriez-vous y investir ?

    Recherche et diligence raisonnable

    Une recherche et une diligence raisonnable approfondies sont essentielles lorsque vous investissez en Afrique. Voici quelques étapes à suivre :

    Analyse du marché : Comprenez l’environnement économique et politique du pays dans lequel vous investissez. Recherchez des économies stables avec des climats d’investissement favorables.

    Recherche sectorielle : Identifiez les secteurs ayant un fort potentiel de croissance et des conditions favorables à l’investissement.

    Évaluation des entreprises : Pour les investissements en actions, analysez la santé financière, l’équipe de direction et la position concurrentielle des entreprises que vous envisagez.

    Conformité réglementaire : Assurez-vous que vos investissements sont conformes aux réglementations locales et protégés par la loi.

    Utiliser les plateformes d’investissement

    Utiliser une plateforme d’investissement fiable peut simplifier le processus d’investissement en Afrique. L’application Daba est une plateforme d’investissement unifiée conçue pour aider les investisseurs à naviguer sur le marché africain. Voici comment Daba peut vous aider :

    Accès à des investissements vérifiés : Daba offre un accès à une liste de stocks, startups et fonds d’investissement à fort potentiel en Afrique.

    Analyses détaillées : La plateforme propose des analyses et des informations complètes pour vous aider à prendre des décisions d’investissement éclairées.

    Options d’investissement diversifiées : Des actions au capital-risque, Daba offre une gamme d’options d’investissement pour s’adapter à différents profils de risque et objectifs d’investissement.

    Conseils d’experts : Daba Pro fournit des services premium, y compris des analyses de marché, des recommandations d’actions et des stratégies d’investissement d’experts du secteur.

    Lire aussi : Comment investir dans les marchés boursiers africains

    Commencez petit et diversifiez

    Lorsque vous commencez à investir en Afrique, il est sage de commencer par un petit investissement et d’augmenter progressivement votre exposition à mesure que vous gagnez en confiance et en compréhension du marché.

    La diversification est essentielle pour gérer le risque. Répartissez vos investissements sur différents secteurs et pays pour atténuer l’impact de toute fluctuation du marché unique.

    Surveillez vos investissements

    Surveiller régulièrement vos investissements est crucial pour s’assurer qu’ils performent comme prévu et pour apporter des ajustements en temps opportun.

    Utilisez l’application Daba pour suivre votre portefeuille, accéder aux données de marché en temps réel et recevoir des mises à jour sur les tendances du marché et les opportunités d’investissement.

    Comprendre les risques

    Investir en Afrique, comme tout investissement, comporte des risques. Ceux-ci incluent l’instabilité politique, les fluctuations monétaires et la volatilité économique. Il est important de comprendre ces risques et de développer des stratégies pour les atténuer.

    Diversifier vos investissements, rester informé des développements politiques et économiques et utiliser des outils comme Daba Pro peut aider à gérer ces risques.

    Demandez des conseils professionnels

    Si vous êtes novice en matière d’investissement ou si vous ne connaissez pas bien le marché africain, demander des conseils professionnels peut être inestimable.

    Les conseillers financiers et les experts en investissement peuvent fournir des informations et des stratégies adaptées à vos objectifs d’investissement et à votre tolérance au risque.

    Lire aussi : Pourquoi investir en Afrique ?

    Conclusion

    Investir en Afrique offre une opportunité unique de participer à l’histoire de la croissance du continent et d’obtenir des rendements significatifs.

    En comprenant le paysage du marché, en identifiant les secteurs prometteurs, en choisissant les bons véhicules d’investissement et en utilisant des plateformes comme Daba, vous pouvez naviguer avec confiance dans les complexités de l’investissement en Afrique.

    Que vous cherchiez à investir dans des actions, du capital-risque ou d’autres opportunités, Daba fournit les outils et les informations dont vous avez besoin pour prendre des décisions éclairées.

    Visitez notre plateforme pour explorer les options d’investissement, accéder aux conseils d’experts avec Daba Pro et profiter des opportunités dynamiques dans le paysage d’investissement africain.

  • How to Start Investing in Africa: An Investor Guide

    How to Start Investing in Africa: An Investor Guide

    Africa’s mix of diverse economies, resources, and young population presents a compelling case for investors looking to diversify their portfolios.


    Investing in Africa offers a unique opportunity to tap into one of the world’s most dynamic and rapidly growing regions.

    With its diverse economies, abundant natural resources, and young, entrepreneurial population, Africa presents a compelling case for investors looking to diversify their portfolios and achieve significant returns.

    Here’s a guide on how to start investing in Africa, tailored to help you navigate this exciting market.

    Understand the African Market Landscape

    Before diving into investments, it’s essential to understand the African market landscape. Africa comprises 54 countries, each with its own economic environment, regulatory framework, and investment opportunities. Key factors to consider include:

    Economic Growth: Many African countries are experiencing robust economic growth driven by sectors such as technology, agriculture, and natural resources.

    Demographics: Africa has a young and rapidly growing population, which is driving demand for goods and services.

    Urbanization: Increasing urbanization is creating new investment opportunities in real estate, infrastructure, and consumer goods.

    Technological Adoption: Rapid technological adoption, particularly mobile technology, is transforming industries and opening up new markets.

    Also Read: African Economic Outlook 2024: Resilience and Opportunities for Investors

    Identify Investment Opportunities

    Africa offers a wide range of investment opportunities across various sectors. Some of the most promising sectors include:

    Technology: African tech startups are attracting significant investment, particularly in fintech, e-commerce, and health tech.

    Agriculture: Agriculture remains a cornerstone of many African economies, with opportunities in production, processing, and agritech.

    Natural Resources: Africa is rich in natural resources, including minerals, oil, and gas, offering opportunities for investors in mining and energy.

    Real Estate: The growing demand for housing, commercial properties, and infrastructure presents numerous opportunities in the real estate sector.

    Consumer Goods: The expanding middle class is driving demand for consumer goods and services, creating opportunities in retail, food and beverages, and fast-moving consumer goods (FMCG).

    Also Read: From Food to Tech: Where to Invest in Africa in 2024

    Choose the Right Investment Vehicle

    There are several ways to invest in Africa, each with its own risk and return profile. Here are some of the common investment vehicles:

    Stocks: Investing in publicly traded companies listed on African stock exchanges is a straightforward way to gain exposure to the market. Countries like Nigeria, Kenya, and South Africa as well as the WAEMU zone have well-established stock exchanges.

    Exchange-Traded Funds (ETFs): ETFs that focus on African markets provide diversified exposure and are an easy way to invest in a basket of African stocks.

    Mutual Funds: Mutual funds that invest in African markets offer professional management and diversification.

    Private Equity: For investors with a higher risk tolerance, private equity offers the opportunity to invest in privately held companies, often with the potential for significant returns.

    Venture Capital: Investing in African startups through venture capital can yield high returns, particularly in the tech sector.

    Also Read: What Are Stocks and Why Should You Invest in Them?

    Research and Due Diligence

    Thorough research and due diligence are critical when investing in Africa. Here are some steps to follow:

    Market Analysis: Understand the economic and political environment of the country you are investing in. Look for stable economies with favorable investment climates.

    Sector Research: Identify sectors with strong growth potential and favorable conditions for investment.

    Company Evaluation: For stock investments, analyze the financial health, management team, and competitive position of the companies you are considering.

    Regulatory Compliance: Ensure that your investments comply with local regulations and are protected under the law.

    Leverage Investment Platforms

    Using a reliable investment platform can simplify the process of investing in Africa. The Daba app is a unified investment platform designed to help investors navigate the African market. Here’s how Daba can assist you:

    Access to Verified Investments: Daba provides access to a curated list of high-potential stocks, startups, and investment funds in Africa.

    Detailed Analytics: The platform offers comprehensive insights and analytics to help you make informed investment decisions.

    Diverse Investment Options: From stocks to venture capital, Daba offers a range of investment options to suit different risk profiles and investment goals.

    Expert Guidance: Daba Pro provides premium services, including market analysis, stock recommendations, and investment strategies from industry experts.

    Also Read: How to Invest in African Stock Markets

    Start Small and Diversify

    When starting to invest in Africa, it’s wise to begin with a small investment and gradually increase your exposure as you gain more confidence and understanding of the market.

    Diversification is key to managing risk. Spread your investments across different sectors and countries to mitigate the impact of any single market fluctuation.

    Monitor Your Investments

    Regularly monitoring your investments is crucial to ensure they are performing as expected and to make timely adjustments.

    Use the Daba app to track your portfolio, access real-time market data, and receive updates on market trends and investment opportunities.

    Understand the Risks

    Investing in Africa, like any investment, comes with risks. These include political instability, currency fluctuations, and economic volatility. It’s important to understand these risks and develop strategies to mitigate them.

    Diversifying your investments, staying informed about political and economic developments, and using tools like Daba Pro can help manage these risks.

    Seek Professional Advice

    If you are new to investing or unfamiliar with the African market, seeking professional advice can be invaluable.

    Financial advisors and investment experts can provide insights and strategies tailored to your investment goals and risk tolerance.

    Also Read: Why Invest in Africa?

    Conclusion

    Investing in Africa offers a unique opportunity to participate in the continent’s growth story and achieve significant returns.

    By understanding the market landscape, identifying promising sectors, choosing the right investment vehicles, and leveraging platforms like Daba, you can navigate the complexities of investing in Africa with confidence.

    Whether you are looking to invest in stocks, venture capital, or other opportunities, Daba provides the tools and insights you need to make informed decisions.

    Visit our platform to explore investment options, access expert guidance with Daba Pro, and take advantage of the dynamic opportunities in Africa’s investment landscape.

  • Daba participe à la première titrisation de PEPT pour améliorer l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire

    Daba participe à la première titrisation de PEPT pour améliorer l’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire

    Chez Daba, nous sommes fiers d’annoncer notre participation à l’offre primaire du « Fonds de Titrisation de Créances Electricité pour Tous » (FCTC EPT 2023-2028), qui a maintenant été inscrit avec succès à la bourse régionale, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Cette étape importante a eu lieu le 15 mai 2024, au siège de la BRVM à Abidjan-Plateau.

    Le FCTC Electricité Pour Tous 2023-2038 est la première obligation sociale émise dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) dans le cadre du programme Électricité pour Tous (PEPT). Ce programme vise à fournir un accès généralisé à l’électricité, un élément essentiel pour le développement socio-économique en Côte d’Ivoire.

    L’émission de 6 000 000 d’obligations, gérée par un consortium composé de BOA Capital Securities et de NSIA Finance, a reçu un fort soutien de la part des investisseurs clés, notamment la Société Financière Internationale (SFI) et le Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF).

    L’implication de Daba s’aligne parfaitement avec notre mission d’améliorer l’accès à des opportunités d’investissement de haute qualité à travers l’Afrique. L’engagement de notre plateforme en faveur de la transparence, de la fiabilité et de la facilité d’investissement se reflète dans notre soutien aux initiatives qui favorisent le développement durable et la croissance économique dans la région.

    L’émission a vu des obligations évaluées à 10 000 Francs CFA chacune, proposées en trois tranches avec des maturités de 7, 10 et 15 ans, et des taux d’intérêt de 7%, 7,25% et 7,5% respectivement. Le succès de cette offre souligne la confiance robuste des investisseurs dans les projets qui offrent à la fois des rendements financiers et un impact social.

    La cérémonie d’inscription a rassemblé des personnalités éminentes des secteurs de l’énergie et de la finance, soulignant le large soutien aux objectifs du Fonds PEPT. Des représentants de la BRVM, tels que Mme Corinne Ormon et M. Zahalo Siliué, ont souligné l’importance d’utiliser les marchés financiers régionaux pour financer des projets qui améliorent les infrastructures et la qualité de vie des populations locales.

    L’initiative « Electricité pour Tous » a déjà connecté 1,7 million de foyers au réseau électrique depuis sa création en 2014, avec un objectif de connecter 4 millions de foyers d’ici la fin de sa phase actuelle. La récente émission d’obligations vise à financer 800 000 connexions supplémentaires au cours des trois prochaines années, avec un objectif total de levée de fonds de 120 milliards de Francs CFA d’ici fin 2024.

    Daba est honorée de soutenir l’inscription du Fonds FCTC, renforçant ainsi notre dévouement à faciliter des investissements à impact. En tant que première obligation sociale adossée à des actifs cotée en Afrique de l’Ouest, cette évolution ouvre de nouvelles voies pour les investisseurs et démontre l’immense potentiel des marchés africains.

    Nous nous réjouissons de continuer à jouer notre rôle dans la transformation des paysages d’investissement à travers l’Afrique, en veillant à ce que nos investisseurs puissent participer et bénéficier de la croissance et du développement du continent. Grâce à des initiatives comme celle-ci, nous restons fermes dans notre engagement à créer des opportunités qui favorisent le progrès et la prospérité pour tous.

    Pour plus d’informations sur la manière dont vous pouvez investir dans des projets transformateurs comme le Fonds PEPT, visitez notre plateforme et explorez la gamme diversifiée d’opportunités que nous offrons.